Depuis l'angle de l'Arco (au croisement de la Via Fillungo et de la Via Roma), le ciel bleu et la Torre delle Ore se détachent sur la lumière des hauts immeubles. Sur la tour trône le cadran de la grande horloge du XVIIIe siècle, et au sommet se dresse le clocher surmonté d'une girouette portant l'inscription « libertas ».

Tour des Heures

La Torre delle Ore, haute de 50 mètres, est la plus haute de la ville. Appartenant à l'origine à la famille Quartigiani, elle fut acquise en 1490 par le Conseil général de Lucques pour marquer le temps profane des Lucquois selon la coutume romaine : les cloches sonnent les heures et les quarts de chaque heure grâce à un mécanisme de précision situé à l'avant-dernier étage de la tour.

ADRESSE : Via Fillungo, Lucques

TÉLÉPHONE : 0583 48090

SITE INTERNET: 

Les réservations sont recommandées en semaine, mais sont obligatoires le week-end et les jours fériés.

Aujourd'hui, il n'en reste que deux : la Torre delle Ore et la Tour GuinigiLes autres furent « coupées » ou démolies au cours du XVIe siècle, certaines s'effondrant même en raison de leur hauteur excessive. Les luttes de pouvoir entre familles imposaient également le défi de posséder la tour la plus haute : honneur et prestige pour son riche mécène, qui était ainsi plus estimé et respecté. Au-delà d'une certaine hauteur, cependant, la tour s'effondrait souvent, au grand dam du propriétaire et à la grande satisfaction des familles rivales.

On l'appelle aussi Tour Lite, car elle est disputée par deux familles rivales historiques, les Quartiers et plusieurs, qui pendant des années en ont contesté la propriété. 1490 pour mettre fin à la controverse et pour l'importance de la tour, qui avec son horloge marquait le temps de la ville, le République de Lucques il l'a acheté à la famille Diversi, qui entre-temps en était devenue l'unique propriétaire.

En remontant le Étapes 207 Un escalier en bois mène au clocher, d'où, depuis les grandes fenêtres cintrées, on peut admirer une vue splendide : les bâtiments austères et les ruelles étroites, les toits rouges et les clochers des églises, et au loin les collines et les montagnes qui encadrent la ville. Juste en dessous, à l'intérieur, on peut apercevoir l'horloge elle-même, un mécanisme du XVIIIe siècle doté d'engrenages parfaits qui règlent le nombre de coups. L'un des exemples les plus intéressants encore en état de fonctionnement en Europe.

La première horloge a été placée dans le 1390, réalisée par un grand maître orfèvre de l'époque, Lambruccio Cerlotti:Il marquait les heures par le seul son d'une cloche. Un siècle plus tard, un cadran fut ajouté, rendant le passage du temps aussi visible qu'audible.

En 1752 l'horloger genevois Louis Simon Il fut chargé de créer un mécanisme moderne, celui que l'on peut encore voir aujourd'hui. Deux ans plus tard, un nouveau cadran fut installé, œuvre de l'horloger de Lucques. Sigismond Caturegli et trois nouvelles cloches, fondues par un autre Lucchois, Stefano Filippi.

Les heures sonnent « alla Romana » (jour divisé en quatre périodes de six heures) et sont indiquées par la plus grande cloche, tandis que les quarts d'heure sont sonnés par les deux plus petites. Dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, le système horaire romain a été remplacé par l'heure dite « alla Francese », celle utilisée aujourd'hui. L'horloge de Lucques, cependant, continue de sonner les six heures : un coup, deux, trois, quatre, cinq, six, puis quatre répétitions.

Sur le toit, une girouette en fer avec la devise Libertas et la date : 1754.